O mathématiques sévères, je ne vous ai pas oubliées, depuis que vos savantes
leçons, plus douces que le miel, filtrèrent dans mon cœur, comme une onde
rafraîchissante.
…
A l’aide de votre lait fortifiant, mon intelligence s’est rapidement développée, et
a pris des proportions immenses, au milieu de cette clarté ravissante dont vous
faites présent, avec prodigalité, à ceux qui vous aiment d’un sincère amour.
Arithmétique ! algèbre ! géométrie ! trinité grandiose ! triangle lumineux ! Celui
qui ne vous a pas connues est un insensé.
…
Vous, ô mathématiques concises, par l’enchaînement rigoureux de vos
propositions tenaces et la constance de vos lois de fer, vous faites luire, aux yeux
éblouis, un reflet puissant de cette vérité suprême dont on remarque l’empreinte
dans l’ordre de l’univers. Mais, l’ordre qui vous entoure, représenté surtout par la
régularité parfaite du carré, l’ami de Pythagore, est encore plus grand.
…
Vous me donnâtes la prudence opiniâtre qu’on déchiffre à chaque pas dans vos
méthodes admirables de l’analyse, de la synthèse et de la déduction. (…) Vous me
donnâtes la logique, qui est comme l’âme elle-même de vos enseignements, pleins
de sagesse, mon intelligence sentit s’accroître du double ses forces audacieuses.